septembre 08, 2011

La production de semences certifiées d’arachide au service du mieux-être des populations rurales : cas de la coopérative de Kahi au Sénégal.
















Aly Diaw, Président de la coopérative des
producteurs de semences d' arachide de Kahi.

La Communauté rurale de KAHI est située dans la Région de kaffrine, à 250 KM de Dakar dans la zone agro-écologique du bassin arachidier. Ici, 7 agriculteurs sur 10 dépendent de la culture d’arachide pour vivre. Le désengagement de l’Etat sénégalais intervenu dans les années 90 a entrainé un abandon de la culture arachidière du fait de sa non rentabilité et la plupart des populations s’est retrouvée contrainte à l’exode rural et à l’émigration en raison d’une paupérisation croissante.

En 2007, les agriculteurs, soucieux de la redynamisation de la filière arachidière, ont décidé de se lancer dans la production de semences certifiées à travers la création d’une coopérative.

Aly Diaw, Président de la coopérative de Kahi nous fait part de cette expérience qui en 3 ans a donné des résultats qui suscitent un intérêt qui va au-delà des frontières du Sénégal, comme en témoigne la visite d’une délégation béninoise en Août 2011.

« En 2007, nous lancions notre coopérative avec 68 membres et aujourd’hui, nous en comptons 700 dont 15% de femmes et 18% de jeunes. Le programme de Facilité Alimentaire de l’Union européenne mis en œuvre par le FIDA entre avril 2010 et décembre 2011, nous a permis de passer de 800 ha en 2010 à 1200 en 2011 et de renforcer notre personnel technique donnant ainsi une estimation des bénéfices de la présente campagne de 50 millions de F CFA.

Les bonnes pratiques agricoles acquises dans le cadre de ce programme ont été appliquées à d’autres spéculations telles que le mil, le maïs, le niébé…. Ce qui a généré un impact positif sur la sécurité alimentaire des bénéficiaires ainsi qu’un accroissement de leurs revenus et une amélioration de leurs conditions de vie.

Aujourd’hui la coopérative de Kahi est perçue par les populations rurales comme un instrument de redynamisation de la culture arachidière générateur de revenus. C’est pourquoi, nous voulons élargir les expériences acquises aux communautés rurales environnantes et à toute la zone du bassin arachidier pour redonner à la filière arachidière son rôle économique, social et culturel d’antan.

Cependant, cette structure, encore fragile, nécessite un accompagnement plus long du programme de Facilité Alimentaire pour arriver à une autonomie totale. Aussi, l’Etat se doit de garantir un environnement favorable à la production et à la commercialisation de la semence d’arachide. »


Murielle Sarr Ngathe

Amadou Kanar Diop






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